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la grande vadrouille
9 juin 2008

Funérailles Toraja

Accompagnés de notre sympathique guide Samuel, né au pays Toraja, nous suivons une superbe route pour nous rendre à une cérémonie funéraire. Après une bonne heure de moto bike, nous commençons par une petite pause café chez le père de Samuel. Il faut dire que le café Torajien est délicieux, chose que nous avons rarement trouvé durant notre voyage car le bon est souvent réservé à l'exportation. Nous prenons ensuite le chemin de la cérémonie qui se situe juste à côté. Nous commençons par un bon repas en compagnie d'un groupe d'hommes très accueillants. Les échanges sont assez limités, même si l'indonésien est facile à apprendre, nous ne progressons vraiment pas vite, ce qui est souvent frustrant car peu de personnes parlent anglais. Des abris de bamboo, ouverts sur les côtés, sont installés pour recevoir environ 1000 personnes. Samuel est déçu car il pensait que les cadeaux des invités seraient offerts ce jour alors que ça doit se dérouler le lendemain. Cette coutume est en effet intéressante. Chaque invité fait la queue pour faire enregistrer ses cadeaux, une personne du gouvernement est là pour taxer les animaux et un cahier avec les noms et les cadeaux est réalisé. Pour la famille du défunt, ce cahier leur permet en quelque sorte d'avoir connaissance des dettes qu'ils ont envers les gens. Si ceux-ci viennent à mourir, ils devront faire un don équivalent.

Après le repas, nous assistons au premier sacrifice de buffle de la cérémonie. Après avoir attaché l'animal pour le faire tomber au sol, on l'égorge. La scène est d'une extrême violence pour nos yeux d'occidentaux qui avons toujours vu le boeuf en boucherie ou sous cellophane. Les cris de l'animal et les pleurs d'enfants n'arrangent rien. Anthony se sent tout à coup faiblir, Elodie a le ventre bien retourné aussi. Après cette première épreuve, nous devons en affronter une autre. Nous devons monter près du défunt pour donner nos cadeaux à sa femme. En temps normal, les choses sont moins douloureuses car les funérailles ont lieu plusieurs mois voir plusieurs années après le décès. Là, la personne n'est décédée qu'une semaine plus tôt, c'était un homme d'une quarantaine

d'années. Notre gène vis à vis de cette femme qu'on ne connaît pas disparaît assez vite, elle semble être reconnaissante de notre présence. Nous discutons quelques temps, par l'intermédiaire de Samuel. Vraiment étrange cette culture!!!

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